Selected Poems From Pythagoras in Love by Lee Slonimsky, Translations into French by Elizabeth J. Coleman, and Edited by Sonja Haussman-Smith
The Last Digit of Pi
Bisected by a tree, the sun’s gold light
draws angles on the glass skin of the pond;
dawn’s revellers, a pair of geese in flight
soar high above the wooded hill, beyond
Pythagoras’s line of sight. And now
he’s all alone, high priest of water, sky,
intuiter of theorems, teller how
this world’s the weave of math, the art of Pi.
Another pair of geese approach and glide
across the water, near the grove of trees
he sits beneath. Bird shadows try to hide
amidst the ripples wrinkled by a breeze.
The last of Pi’s that stealthy, he decides,
elusive as the wind this dawn light rides.
L’Ultime Chiffre (The Last Digit of Pi)
Brisée en deux par un arbre, la lumière
du soleil dessine des angles sur
l’étang ; deux oies se sont envolées
au-dessus de la colline boisée
au delà de la ligne de mire
du Prêtre de l’eau, du ciel, Pythagore,
raconteur de comment l’art de Pi
a tissé le monde, seul, sous un arbre, assis.
Deux oies s’approchent, fendent l’eau en glissant,
Leur ombre joue à se confondre
au milieu des rides d’eau, insaisissable
comme le dernier des chiffres de Pi, pense-t-il,
et le vent monté par la lueur
qu’il contemple, tranquille, au point du jour.
Watching, Day and Night
He sees the way a pair of gulls ascends,
as if their destination were the sun;
and wonders what the number two portends,
and if it’s twice, or vastly more, than one.
Much later he spies geese that move as three,
their feathered arrow floating toward the west,
and wonders what significance could be
in triangles, as night delivers rest.
Four willows weep along the old stone fence
on which he sits, the sky pure darkness now;
he longs to make a perfect, mystic sense
of all the numbers earth and mind allow.
Perhaps dividing thirteen into seven
lies just beyond the starsplit door to heaven.
Regarder, Jour et Nuit (Watching Day and Night)
Il voit deux mouettes s’élancer
(leur but parait être le soleil
et se demande ce que le numéro deux présage
s’il est deux ou plusieurs fois plus qu’un.
Plus tard il observe des oies voyager à trois,
une flèche de plumes flottant vers l’ouest ;
et se demande ce que les triangles signifient,
alors qu’arrive le repos de la nuit.
Quatre saules pleurent le long d’un vieux mur de pierre
où Il s’assied; le ciel est d’un noir pur.
Il tient à comprendre le sens mystique et parfait
de tous les nombres sur la terre et dans sa tête.
Peut-être qu’au-delà de la porte du ciel,
on divise sept par treize au milieu des étoiles.
The Swan
Observing how the swan’s two feet are webbed,
he wonders what role math played in design,
what abstract shapes were sewn, with flesh as thread,
into the swan’s creation, lost in time.
The power of her wings as she takes flight
in clumsy but majestic dominance,
inspires him to count the beats of white
great feathered limbs against blue radiance.
As if such basic numbers could explain
the wizardry of feathers climbing air,
or give the essence of her flight a name,
describe perfection of her glide and soar.
If numbers could transform flesh readily,
he has no doubt what creature he would be.
Le Cygne (The Swan)
En observant les pattes palmées du cygne,
il se demande le rôle des mathématiques
dans son dessin, quelles formes abstraites, on a cousu
loin dans le passé pour créer cet oiseau.
Le pouvoir de ses ailes quand il s’envole,
sa dominance gauche mais majestueuse,
l’inspire à compter les battements des grandes ailes
de plumes blanches contre l’éclat bleu du ciel.
Les nombres simples peuvent-ils expliquer
la magie des ailes qui s’élancent en l’air,
ou donner un nom au vol du cygne, décrire
la perfection et l’élan de son glissement.
Si les nombres pouvaient le transformer,
il sait quelle créature il deviendrait.
Awaiting His Tutor
First slant of warm May light bisects the sky,
in equal angles formed of scarlet glaze;
if only he could calculate a Pi
that, multiplied by dawn, predicts the breeze
caressing olive leaves that dangle near
his window struck by arrowing red rays,
his tutor would be thrilled. He cannot bear
to disappoint so early in the day.
But Pi exasperates the greatest minds
(except for one discovered long ago);
in feverish youth, he can’t expect to find
prophetic numbers, calculus that shows
the math which summons morning breeze from light.
He hears his tutor’s wings beating in flight.
En Attendant Son Précepteur (Awaiting His Tutor)
La lumière matinale de mai coupe le ciel,
en créant deux angles égaux de vernis écarlate.
S’il pouvait calculer un « Pi, » qui, multiplié
par l’aube, prédirait la brise qui caresse les feuilles
d’olivier pendues près de sa fenêtre,
frappée par des rayons rouges, pointus,
son professeur serait ravi. Pythagore n’aime pas
le décevoir si tôt la journée. Mais le Pi
exaspère les plus grands esprits
(sauf une découverte, loin dans le passé);
dans la fièvre de sa jeunesse, peut-il s’attendre
à trouver les nombres prophétiques du calcul
fait apparaître le vent matinal de la lumière?
Il entend le battement des ailes de son précepteur.
Poetry
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